Quand les virus "nous donnent la leçon"
pour provoquer une pandémie de solidarité
!!...

 

Ce virus H1N1 (ou grippe porcine ou encore mexicaine), qui est apparu au grand jour, m'a fait réfléchir sur notre pauvre condition d'humains et aussi sur la façon dont tourne (ou devrait tourner) le monde. Une sorte de psychose s'est abattue d'un coup sur notre planète avec la découverte de ce virus grippal, d'un type nouveau, dont la souche se trouve au Mexique. Il y a eu des morts et on s'est aperçu très vite que celui-ci risquait certainement de coloniser les organismes des humains du monde entier si on ne réagissait pas. Alerte maximum à l'O.M.S (Organisation Mondiale de la Santé) et au sein des gouvernements de tous les pays pour éviter que ce virus enclenche une véritable épidémie sur tous les continents. On constate fort heureusement que des dispositions importantes ont été prises à tous les échelons, que ce soit politique, sanitaire ou pharmaceutique et on doit ici souligner l'efficacité des interventions même si le risque zéro ne peut pas exister, surtout dans ce type de problème que l'on doit surveiller comme le lait sur le feu.

Nous noterons hélas au passage que des mesures draconniennes sont prises pour lutter contre toute épidémie, que lorsque des pays économiquement riches risquent d'être touchés de plein fouet. En comparaison, on déplore des millions de morts chaque année dans les pays pauvres, à cause de telle ou telle maladie contagieuse et tout ceci parce qu'il n'y a pas ou peu de moyens financiers engagés pour sauver des êtres humains qui ont autant de valeur, il me semble, que ceux qui vivent dans un plus grand confort économique. Ainsi l'expression célèbre et si ancienne : "Que vous soyez puissant ou misérable, etc...) est toujours valable aujourd'hui, n'est-ce-pas ! Mais il est vrai que les Africains ou les Asiatiques sont déjà si "habitués" à affronter des fléaux de toutes sortes (famine, guerres, dictatures...), que cela ne touche plus personne. Ils peuvent bien "crever" dans leur coin, cela n'a plus beaucoup d'importance à nos yeux, pensez-donc c'est si loin de nous !!!...

Et pourtant, pauvres de nous, qui cherchons à nous enfermer dans notre citadelle occidentale dorée (mais plus tant que cela, il y a tant de gueux qui misèrent chez nous aussi), ces virus devraient justement nous faire comprendre que nous sommes bien tous embarqués sur le même bateau nommé : Terre. En effet, si nous cherchons à nous unir (nécessité oblige !) au-delà des frontières pour combattre des épidémies, que l'on ne désire pas voir s'étendre sur la terre entière, pourquoi alors ne sommes-nous pas davantage solidaires pour lutter ensemble contre les injustices, les discriminations ou la pauvreté extrême qui gangrènent aussi le genre humain ? Quitte à choquer, je pense qu'une solidarité "choisie, sélectionnée", qui n'est de mise que lorsque nous courons personnellement au péril, reflète paradoxalement un certain égoïsme qui peut être choquant aux yeux de millions de pauvres bougres que l'on abandonne toute l'année à leur triste sort sur des continents si désoeuvrés !

Alors, pour finir sur note optimiste, j'aimerais aussi qu'O.M.S rime avec Organisation Mondiale de la SOLIDARITE à l'avenir. Si nous devons porter un masque pour se protéger des virus contagieux, nous devons enlever celui de l'indifférence, que l'on porte depuis de trop nombreuses années, afin de combattre cette pandémie de résignation et de repli sur soi qui fait le malheur de millions d'innocents à travers le monde. Je ne connais qu'un seul remède pour lutter contre cette putain de pandémie qui ne nous fait pas honneur, c'est de tendre la main à ceux qui souffrent au lieu de fermer nos frontières et nos coeurs à des êtres déracinés qui fuient bien souvent leur triste sort parce que c'est une question de vie ou de mort. L'exigence de la solidarité, c'est qu'elle ne doit pas toujours profiter aux mêmes au détriment des autres ! Alors, qu'une pandémie d'amour fraternelle envahisse un peu plus notre terre et jamais alors plus belle maladie fera un si grand bien à l'humanité !

Guy GILLET

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