Des prélèvements justes, imposés par l’Etat aux plus riches,
pour faire vivre la solidarité nationale en temps de crise !

Nous vivons une crise économique, financière très lourde depuis bien des années et celle-ci s’est accentuée depuis 4 ou 5 ans, avec des effets désastreux sur les finances de l’Etat, avec un chômage et une précarité en très forte hausse. Les entreprises, pas toutes, ont du mal à redonner de la croissance à notre pays et ceci s’observe aussi un peu partout en Europe. En effet, tout n’est que compétitivité, rentabilité avec des produits fabriqués à bas coût, ce qui pénalise vraiment les entreprises du vieux continent, d’où des délocalisations et des restructurations douloureuses surtout sur le plan humain. Nous avons de plus une dette nationale énorme (près de 95% du PIB : Produit Intérieur Brut) qu’il nous faut rembourser. Dans le même temps, il nous faut sauvegarder notre modèle social, si envié dans le monde, qui permet de verser diverses allocations permettant l’accès à la santé, le minimum vital pour vivre pour ceux qui n’ont pas d’emploi, des allocations pour les handicapés, pour l’accès au logement, des prestations familiales, etc… Il nous faut financer aussi tous les services publics permettant à notre nation d’avoir les infrastructures et services nécessaires au bien-être de chaque citoyen, etc, etc…, tout cela pour dire que la situation est complexe mais sûrement pas sans issue !

Alors, on le constate en 2013, il y a des grincements de dents dans toutes les couches de la société et le scepticisme s’ajoute au mécontentement car personne ne voit le bout du tunnel. Personne surtout ou pas grand monde n’a su auparavant dénoncer le gaspillage de l’argent public qui s’est produit pendant tant d’années alors que les caisses étaient encore pleines. Bien des gouvernements du passé, gauche et droite confondues, n’ont surtout pas eu la volonté ou le courage de s’attaquer à des dépenses inconsidérées qui nous auraient sans doute permis de nous constituer une épargne, comme le font tant de familles, pour anticiper les coups durs. A présent, le constat est douloureux, mais il nous faut bien tous ensemble payer la note et celle-ci est douloureuse pour nous et probablement pour la génération suivante, ce qui est, reconnaissons-le, impardonnable ! Et la France n’est pas la seule en Europe dans ce cas.

Toutefois, il faut l’espérer, même si c’est dur et un peu facile de le dire ici, que ce qui nous arrive est peut-être un mal pour un bien, à condition que l’on tire des leçons profitables de cette crise, c’est toujours la même histoire ! Pour l’heure, nous devons bien, et l’Etat en premier, jouer effectivement la carte de la solidarité nationale en demandant plus à ceux qui possèdent le plus, en proportion de ce qu'ils gagnent bien-sûr. Evidemment, tous les nantis ne voient pas cela d’un bon œil et certains même, les plus riches d'entre les riches, fuient avec leurs capitaux à l’étranger pour éviter l’impôt qui s’est élevé, même si d'autres, une minorité sans doute, ne voient pas d’inconvénient à donner un peu plus pour permettre à tout le monde de s’en sortir. La position tranchée et surtout égoïste de certains fortunés (pas tous !) n’est pas tenable et surtout pas défendable et il n’est tout de même pas indécent de leur demander de partager ce qu’il faut bien appeler de leur superflu. En donnant plus aujourd’hui, ils ne sont toutefois pas prêts de se retrouver à la rue demain, loin de là, pas d'inquiétude ! Leur marge financière est suffisamment grande pour beaucoup d’entre eux, on ne va pas tout de même pas pleurer sur leur sort !

Et c’est sans doute là, dans le futur, qu'il faudra rebondir, au niveau de l’éducation de base donnée aux enfants et aux jeunes, à l’école comme à la maison, pour leur apprendre que l’argent n’est pas un but en soi mais un moyen permettant à une société de vivre en plus grande harmonie grâce à un partage équitable des richesses. Quand je dis cela, j’entends déjà les mauvaises langues qui me taxeront de «communiste bolchévique», je le sais, la caricature n’est jamais loin. Pourtant, tout le monde le sait, même et surtout les riches, une société construite sur l’injustice, l’appât du gain, l’exploitation des plus petits, n’est jamais viable à terme, car elle ne repose sur aucune vision humaniste la plus élémentaire qui soit. Bien-entendu qu’il faut de l’argent pour vivre, mais déjà faut-il s’inquiéter de savoir si tout le monde en a assez, surtout quand on constate que de plus en plus de personnes seules ou familles ne font que survivre avec des revenus de misère : « Emile Zola, au secours !!..., reviens donc nous voir pour accuser notre pauvre condition humaine en 2013, tu ne seras pas dépaysé, hélas ! ».

Alors, pour finir, que l’Etat mette en place une régulation plus équitable dans les prélèvements pour pouvoir financer ce qui est primordial tout en tentant de réduire les inégalités et notre dette, cela ne peut pas paraître scandaleux, ce qui le serait par contre s’il ne faisait rien en laissant la situation en l’état. C’est peut-être un manque d’ambition chez moi, mais je ne jalouse pas les riches et je n’ai pas cette envie obsédante de posséder toujours plus pour consommer davantage et vivre dans un matérialisme chimérique. Au contraire, toujours, et là c’est mon obsession depuis longtemps, comme d’autres, je ne peux tolérer que certains possèdent jusqu’à l’outrance, tandis que d’autres crèvent de ne rien avoir. C’est sans doute con d’être comme cela, je le conçois fort bien mais, à bientôt 55 ans, je ne crois pas et surtout je n’espère pas que je changerai d’avis. 

Pourquoi être si borné, me direz-vous ? Parce que, de par mon engagement associatif, j’ai vu trop de gens dans la galère aussi bien morale que matérielle et c’est insupportable de nos jours. Ah oui, j'oubliais de le dire, je ne fais pas partie des gens aisés, mais j'ai un boulot, un toit pour dormir et, pour l'heure Dieu merci, la santé et l'harmonie familiale. Donc, à mon petit niveau, je suis un privilégié et je peux déjà partager. J'estime alors que les plus fortunés peuvent sans peine se faire prélever aussi davantage, ce qui les grandira encore plus personnellement et collectivement, qu'ils en soient sûrs. Ceci dit, je n’ai rien contre les riches que je n’irai pas jusqu’à dépouiller pour enrichir les pauvres, ce serait tout aussi con, rassurez-vous ! Une telle extrémité s’appelle la révolution et je préfère mille fois que l’on partage maintenant que l'on est en paix, plutôt que d’arriver à une telle solution qui est toujours sanglante. Alors, relisons notre Histoire et méditons là-dessus !

Guy GILLET

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