L'extrémisme est l'ennemi de la fraternité et de la paix !
L'extrémisme,
nous le savons, revêt plusieurs formes et cause bien des malheurs dans
notre monde d'aujourd'hui, mais ce fléau ne date pas d'hier et divise
le genre humain au point qu'on en arrive à s'entretuer, à se massacrer
pour des raisons religieuses, politiques et surtout nationalistes. Cet
extrémisme frappe actuellement en Irak avec les chrétiens qui sont
pourchassés ou exterminés par les islamistes, dans la bande de Gaza et en Israël
aussi avec
cette guerre fratricide qui dure depuis plus de 60 ans ou encore en
Syrie, au Mali, etc... Et puis, il y a les évènements d'Ukraine
où, encore une fois, les populations sont les victimes d'un conflit
nationaliste qui s'aggrave de jour en jour sans que la communauté
internationale ne trouve de solution diplomatique efficace pour entamer
enfin une désescalade.
Oui,
l'extrémisme, sous toutes ses formes, est bien l'ennemi de la
fraternité et donc de la paix, car cette peste noire est la négation
même du genre humain. Cela peut paraître une évidence, mais il est sans
doute bon de le redire, personne ne naît extrémiste. Mais on peut le
devenir au cours de son existence du fait d'un parcours de vie
chaotique, de certaines rencontres trop influençables et néfastes ou
parce que certaines personnes vivent avec une rancoeur tenace,
irrationnelle qui les poussent à haïr l'autre au point de désirer sa
mort. Pour une question de pouvoir, de position sociale ou pour
d'autres raisons funestes, des êtres sans scrupule peuvent entretenir
un extrémisme destructeur pour conserver leur statut dans la société.
En effet, ils n'ont pas intérêt à ce que des communautés, des peuples
puissent enfin fraterniser car leur pouvoir, leur influence ne reposent
tout simplement que sur la division.
C'est
ce qui se passe actuellement entre Israéliens et Palestiniens et des
observateurs, bien renseignés sur la question, nous disent bien que
nous trouvons des durs dans chaque camp qui n'ont aucun intérêt
politique, religieux et surtout stratégique à ce qu'il y ait la paix
entre les deux peuples. En plus, il est sans doute hélas plus facile de
faire de jeunes, qui ont toujours connu la guerre dans leur pays depuis
l'enfance, des "va-t-en-guerre". Ces gourous démoniaques se
chargent bien de leur dire qu'en prenant les armes, ils pourront ainsi
venger la mort d'un père, d'une mère ou de frères et soeurs morts sous
les bombardements ou dans des massacres. Si en plus, ces fanatiques
religieux promettent à leurs combattants qu'ils iront tout droit au
paradis s'ils sont tués en martyrs............ alors là, du coup ces
jeunes désespérés n'hésitent plus à combattre !!.... Les chrétiens d'Irak,
en ce moment, sont les malheureuses victimes de ces "fous de Dieu" qui
veulent imposer plus la terreur qu'un islam qui n'est pour eux qu'un
prétexte pour prendre le pouvoir à n'importe quel prix, surtout que
dans le Coran, il n'est pas dit d'éliminer son prochain.
Mais
sans doute faut-il balayer aussi devant notre propre porte, en nous
rendant compte que l'extrémisme existe aussi en France, même s'il est
moins sanglant........... mais pour combien de temps ? Le racisme, par
exemple, refait surface et c'est, si je puis dire, tellement classique en
temps de crise. Les gens de couleur, les étrangers, les juifs, les gens
du voyage... sont montrés du doigt et des soi-disant responsables
politiques font "leur beurre" en mettant constamment sur la table des
problèmes que nous aurions, paraît-il, en matière d'immigration et
d'insécurité. Ces faiseurs de haine ont d'ailleurs, non seulement de
l'audience, mais de plus en plus de suffrages lors des élections et,
pour ce qui est de la paix et de la fraternité, ils ne la conçoivent
qu'avec les personnes de même couleur de peau qu'eux. Les autres
doivent quitter le territoire et tant pis s'ils risquent à nouveau de
se faire massacrer ou de mourir de faim lorsqu'ils rertourneront chez
eux, ce n'est pas leur problème. Tout cela pour dire qu'il est si malin
d'entretenir ainsi la peur de l'autre, la crainte même d'une invasion
étrangère pour semer le doute et ensuite le rejet. Ne dit-on pas
parfois qu'entre la liberté basée sur la fraternité et la sécurité, les peuples choisissent
hélas trop vite la deuxième solution. C'est un réflexe de survie tellement humain après tout mais
qui, à terme, se retourne contre les gens, car cela finit par étouffer
insidieusement et à petit feu l'esprit de fraternité tout en fragilisant
la paix.
Pour finir,
sans doute faut-il s'inspirer de grandes figures comme Gandhi, Mandela
ou encore Martin Luther King, pour faire enfin reculer l'extrémisme.
Ces personnages, et bien d'autres connus ou anonymes dans l'Histoire,
avaient toutes les raisons de haïr leur prochain, de se venger, car ils
avaient subi, avec leurs frères, les pires atrocités. Pourtant, guidés par je ne sais
quelle force de paix, d'amour et sans qu'ils en ressentent un
quelconque héroïsme, ils ont tendu la main à leurs ennemis parce qu'ils
avaient compris très tôt qu'il ne pouvait et ne devait pas en être
autrement. Il est aussi un homme, vraiment pas tout à fait comme les
autres, qui a été crucifié il y a plus de 2000 ans à cause notamment de
son attitude fraternelle non comprise et sévèrement sanctionnée envers ceux, à son
époque, que l'on rejetait et que l'on méprisait. Ce Jésus, puisque
c'est son nom, était sans doute avant tout, un provocateur ô combien éclairé, qui avait décidé
de bousculer les gens bien pensants, les hommes de pouvoir pour les
supplier de tendre la main à leurs semblables si démunis et si
opprimés. Il les comprenait car il vivait au milieu d'eux.
Tous ceux que je viens de citer me demandent aujourd'hui,
comme ils vous supplient aussi, de défendre sans hésiter la paix
et la fraternité là où vous vivez, en vous appuyant surtout sur la
position sociale, professionnelle que vous tenez dans la communauté
humaine, qu'elle soit modeste ou influente, peu importe ! C'est un
héritage vital à transmettre aux générations futures si nous ne voulons
pas être responsables, à notre niveau, du triomphe de l'extrémisme qui
sème la mort et la désolation tout en balayant la dignité et le respect de chaque être humain.
Guy GILLET