Un
vent de citoyenneté, de solidarité et d'engagement
à
faire souffler dans nos communes de France !
Dans
le cadre des Temps d'Activité Péri-éducatifs (TAP) qui sont
organisés dans les communes en raison des nouveaux rythmes
scolaires, il serait sans doute judicieux de proposer des animations,
en direction des enfants, sur tout ce qui touche à la citoyenneté,
à la solidarité et à l'engagement. Nous savons que des temps sont
déjà proposés dans les domaines du sport, de la culture, du
dessin, de la musique, etc..., c'est très important pour éveiller
les jeunes générations à des disciplines qui peuvent les enrichir
personnellement tout en déclenchant aussi chez eux des passions ou
de futurs talents. Mais il est un domaine, très large au niveau de
ses enjeux, qui peut créer du lien social et accentuer davantage
encore le "vivre-ensemble" demain, c'est le sens de la
citoyenneté. Les municipalités doivent sans doute s’en emparer
pour donner à leurs jeunes concitoyens, et ceci très tôt, l’envie
d’aller vers les autres et en particulier vers ceux qui en ont le
plus besoin. Dans notre époque actuelle, les adultes sont hélas
plus préoccupés par leurs droits légitimes que par le besoin vital
de donner quelque chose afin d’apporter leur pierre pour tenter
d’édifier une société plus juste et encore plus démocratique.
Quant
aux enfants, ils ont encore, si l’on peut dire, cette pureté,
cette naïveté insouciante et un certain idéalisme qui font qu’ils
ne sont pas encore « pollués » par les idées reçues ou
préjugés qui freinent l’envie d’action et entretiennent un
certain scepticisme ou une coupable résignation parfois chez les
adultes. Il faut profiter de ce temps de l’enfance pour former les
individus à s’intéresser à l’actualité la plus diverse, à
s’emparer de tel ou tel évènement pour débattre déjà afin
d’acquérir l’esprit critique et cette liberté de penser par
soi-même au lieu de devenir un mouton docile et blasé. Des
intervenants, venant de tous horizons, peuvent les aider lors de ces
temps d’animations à mieux comprendre le monde qui les entoure et
les enjeux essentiels à défendre demain. Des éducateurs, des
témoins, des membres d’associations, etc… peuvent venir leur
parler d’environnement, du rôle des élus de la commune, du rôle
des associations communales, de la solidarité de proximité ou plus
loin dans le monde, de l’importance de voter, du respect de tous en
luttant contre les discriminations, le racisme, les addictions
diverses, etc…. il y a mille sujets à lancer avec les enfants.
Puis,
après le temps de la réflexion, de la découverte, du témoignage,
du débat, peut venir le temps de l’action à mener dans l’année
et les enfants peuvent par exemple être invités à faire des
travaux d’intérêt général dans la commune (nettoyage de leur
école, d’un local communal, travaux de peinture ici ou là,
projets à monter pour améliorer la vie de la cité, visite de la
mairie, participation à un conseil municipal des enfants, à
l’élaboration des actions municipales, etc…). Des associations
locales peuvent aussi les inviter à participer à leurs activités
en faisant du bénévolat et ceci dans plusieurs domaines. Bref, tout
ce travail permettrait sans doute de donner davantage aux enfants à
terme une envie plus instinctive de s’engager lorsqu’ils seront
adultes demain. Dans leur vie, ils ne seront plus de simples
consommateurs passifs et non impliqués dans la vie de la cité, mais
de véritables acteurs de changement dans leur quartier ou plus loin.
Pour
finir, le Responsable-associatif que je suis depuis bien des années
et successivement dans plusieurs associations, a bien compris que
l’on grandissait davantage humainement en donnant quelque chose à
l’autre plutôt que d’espérer posséder toujours plus que de
raison tout en enviant parfois son prochain. Les nouvelles
générations doivent comprendre qu’il ne faut pas tout attendre de
l’autre ou des pouvoirs publics, mais, qu’à leur niveau, ils
peuvent apporter de l’innovation, de l’engagement, des idées, dans des
projets qui changent la vie de la cité tout en apportant de la
justice, de la convivialité et de l’espérance. Tout ce qui a été
dit ici relève d’un enjeu fondamental pour espérer demain une
société libérée de ses freins et de cette coupable désespérance
entretenue depuis bien des années, alors que nous avons un véritable
potentiel humain à faire fructifier pour espérer le meilleur. Tout
cela entre bien dans l’esprit de la République où chaque citoyen
doit se sentir concerné par la sauvegarde d’une démocratie
toujours plus participative. Que les Mairies s'investissent alors auprès des enfants, merci !
Guy
GILLET.