La secousse de la Bourse mondiale :
une crise de riches qui va surtout
davantage faire crever les pauvres !

On l'avait prédit depuis longtemps, mais tout le monde s'en foutait du moment que l'on pouvait s'en mettre plein les poches. Ce système boursier planétaire, complètement fou, que les gouvernants du monde entier ne pouvaient ignorer, va sans doute faire des dégâts monumentaux sur le plan économique, mais surtout sur le plan social. Il nous faudra sans doute des années pour nous en remettre, à condition toutefois que l'on en retienne les leçons, ce qui n'est pas sûr, hélas ! D'euro-groupes en G8, les réunions entre chefs d'Etats et autres ministres se sont succédées pour venir au chevet de cette "trop grasse Bourse" malade de ses profits complètement irrationnels et scandaleux. Sans doute aurait-il fallu réguler avant de manière plus correcte ce monde de la finance qui a perdu les pédales, la politique c'est avant tout l'art de prévoir, d'anticiper, de corriger !

Comme nous avons pu l'entendre ici où là, c'est bien à une crise de riches à laquelle on vient d'assister et les pauvres vont encore trinquer un peu plus dans cette histoire. En effet, dans les pays sous-développés, combien de millions d'êtres humains en plus vont mourir tout simplement de faim ? Certains ont joué avec des millions et des millions de dollars tandis que d'autres, plusieurs millions aussi sur la planète, ne peuvent survivre qu'avec à peine 1 euro par jour, et vous voulez que la terre se porte bien après cela !!... Comme d'autres, je suis en colère mais aussi sans doute responsable ou complice lorsqu'un enfant meurt parce qu'il n'a plus à manger quelque part en Afrique ou ailleurs; vous savez, je parle de ces pays lointains que nous allons parfois visiter, tout en ne regardant pas suffisamment ce qui s'y passe réellement et qui est pourtant abominable.

Et chez nous, combien de milliers et de milliers de personnes vont encore se retrouver sans boulot, sans fric, sans toit, sans plus rien quoi ! Pour se donner bonne conscience, les gens bien pensants et à l'abri du besoin (mais pour combien de temps encore ?!...) oseront toujours les appeler les "cas sociaux" qui profitent de la protection sociale. Ces mêmes gens, encore riches, gueuleront parce que leur pouvoir d'achat diminue alors qu'ils peuvent encore se payer le superflu, tandis que d'autres crèveront à leur porte parce qu'ils ne possèdent même plus le nécessaire vital. Alors, excusez-moi, mais vous comprendrez bien que je ne verserai pas une larme pour ces nantis qui ne trouvent bien souvent leur idéal que dans la consommation à outrance !

Alors, braves gens qui êtes encore bien à l'abri, bien au chaud, soyez vraiment heureux que tout ce bordel environnant ne nous ait déjà pas explosé à la gueule depuis pas mal d'années. Je ne souhaite évidemment pas une telle issue dramatique pour l'avenir, pour nos enfants surtout. Mais moi, en tant que pauvre couillon de citoyen du monde, là-dessus je ne peux rien vous promettre pour le futur parce que ce monde est vraiment malade. Pour l'heure, nous pouvons continuer d'avoir peur, de ne rien faire ou de ne rien dire, nous pouvons nous voiler la face et nous laisser mener par le bout du nez comme des moutons dociles, c'est la liberté de chacun. Mais, de grâce, lorsque nous nous écraserons contre le mur de la révolte, surtout que l'on ne joue pas les étonnés devant une explosion sociale mondiale qui balayera tout sur son passage. Le chaos peut très bien arriver dans un mois, un an, cinq, dix ou vingt ans... si nous n'opérons pas de changements salutaires dans nos têtes. De toute manière, nous pourrons simplement nous souvenir, comme je l'ai écrit au début de ce texte, qu'on l'avait aussi prédit !!...

Guy GILLET

retour au sommaire